La magie liée à Cthulhu est essentiellement axée sur l’invocation de créatures effroyables et de puissances hostiles. Elle est difficile à mettre en place pour trois raisons chacune suffisante. Premièrement, les invocations sont longues et complexes. Deuxièmement, elles provoquent une altération parfois irréversible de la santé mentale du lanceur. Troisièmement, acquérir les compétences sine qua non à la maîtrise des sortilèges n’est pas une panacée.  Si certains les apprennent dans de sinistres grimoires poussiéreux et d’obscurs manuscrits, d’autres préfèrent les réunions lugubres et sanglantes au cours desquels leurs aînés les introduisent aux rites interdits.

L’utilisation d’objets enchantés, en revanche, ne nécessite pas de compétences spéciales. De tels objets sont souvent rares et doivent toujours être traités avec circonscription car nul n’en connaît les effets véritables. A noter qu'ils se révèlent, dans leur grande majorité, si ce n’est dévastateurs immanquablement néfastes. La magie représente donc une arme à double tranchant où l’utilisateur se mue à chaque manipulation en une créature de plus en plus semblable à celle qu’il combat.

Les livres du Mythe mentionnés dans les témoignages qui l’entourent sont, par bien des aspects, des ouvrages de propagande. Ces derniers contiennent souvent des recettes ou des rituels permettant le retour des Grands Anciens sur Terre. Heureusement pour l’humanité, ces feuillets maléfiques expliquent également comment repousser, congédier ou vaincre certaines de ces entités. Autant d’informations impossibles d’obtenir par d’autres biais ! Toutefois, même les livres les plus simples sont extrêmement difficiles à déchiffrer.  N’oubliez pas, en effet, que ces travaux répugnants ont été, dans leur majorité, rédigés par des déments à l’écriture alambiquée et archaïque. Beaucoup n’emploie pas l’alphabet romain et s’enlise dans un codage obscur qu’il convient de décrypter pour avoir accès au sortilège voulu (une erreur de traduction pourrait lourdement vous en coûter). Chaque auteur ayant un jargon particulier, il sera nécessaire de réapprendre des concepts pour chaque ouvrage consultés. Ainsi, le curieux de passage n’en retirera qu’une faible confusion sans avoir pu en retirer les connaissances qu’il était venu chercher.

Annexes dévoilées après mission: